Blocage Dans Le Secteur Éducatif : Le G7 Boycotte La Rencontre Gouvernementale Et Dénonce Un “Dilatoire Permanent”

Le climat social dans le secteur de l’éducation et de la formation se tend davantage. Après une année d’attente et de patience vis-à-vis des nouvelles autorités, les syndicats du G7 ont décidé de hausser le ton face à ce qu’ils considèrent comme un “dilatoire permanent” du gouvernement.

Dans un communiqué rendu public ce vendredi, le G7 annonce le boycott de la réunion prévue avec les autorités, dénonçant une absence de dialogue sincère et de volonté politique pour résoudre les préoccupations du secteur.

Un dialogue social au point mort

Les syndicats du G7 pointent du doigt le gel du dialogue social, malgré l’institutionnalisation du cadre de concertation par l’arrêté 17094 sur la représentativité syndicale. Ils déplorent notamment l’absence de suite à leur demande de rencontre avec le Président de la République ainsi que la non-effectivité d’un échange avec le Premier ministre, annoncé mais jamais concrétisé par le ministère en charge de la Fonction publique.

“Les préoccupations du secteur sont ignorées alors que les urgences s’accumulent”, regrettent les syndicats, qui rappellent que seul l’accord sur la revalorisation salariale a timidement connu un début d’exécution, laissant entière l’iniquité salariale et abandonnant d’autres engagements cruciaux.

Des réformes à l’arrêt et un secteur en souffrance

Le G7 fustige également le retard accusé dans la mise en œuvre des réformes structurelles censées améliorer le système éducatif. À cela s’ajoutent des lenteurs dans l’application des engagements liés à la carrière, à la formation, aux concours professionnels ou encore aux facilités d’accès au logement.

Les syndicats dénoncent par ailleurs une démarche “d’exclusion” des ministères directement concernés, comme celui de l’Éducation nationale et celui de la Formation professionnelle, dans les concertations sectorielles. Une omission qui, selon eux, va à l’encontre de l’esprit de la Grande Rencontre Tripartite tenue le 27 février dernier.

Un boycott pour exiger des engagements clairs

Face à cette situation, le G7 pose plusieurs exigences avant toute reprise du dialogue :

• Le respect strict des règles de représentativité syndicale.

• L’intégration des revendications du secteur éducatif dans l’agenda des rencontres.

• La participation effective des ministères compétents.

• Le respect du format de concertation annoncé lors de la Grande Rencontre Tripartite.

• L’implication des organisations de la société civile actives dans le secteur éducatif.

Le G7 rappelle que seule l’application des protocoles d’accords signés et l’ouverture de négociations sur les nouvelles préoccupations permettront d’apaiser le climat social dans l’éducation et d’éviter une crise prolongée.

Alors que le bras de fer s’intensifie, la balle est désormais dans le camp du gouvernement. À défaut de réponses concrètes, le spectre d’un durcissement du mouvement syndical et d’une éventuelle paralysie du secteur éducatif se profile à l’horizon.

SUNUGOX.info

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