ENSEIGNEMENT DES MATHEMATIQUES Malgré les efforts, le Sénégal en deçà des attentes Depuis le début des années 2000, le Sénégal a fait de l’enseignement des mathématiques une priorité.

Depuis le début des années 2000, le Sénégal a fait de l’enseignement des mathématiques une priorité. <<Cette priorisation se traduit par la mise en œuvre de plusieurs stratégies et programmes nationaux : l’orientation du système éducatif vers les sciences et les mathématiques (2014). Malgré cette attention portée à l’enseignement et à l’apprentissage des mathématiques et les progrès constatés au cours des dernières années, les acquis des enfants dans ce domaine de- meurent en-deçà des attentes », affirme la présidente du jury, Pr Andrée-Marie Diagne. Elle animait, avant-hier, une conférence de presse :

Le baromètre Jangandoo, enquête quantitative menée dans tout le Sénégal, montre que seuls 22% des enfants âgés de 9.à 16 ans, indépendamment de leur statut de scolarisation, parviennent à valider un test de mathématiques de niveau CE1 et 35% des élèves de CM2 ne disposent pas des prérequis mathématiques nécessaires pour poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions. Le problème de l’enseignement des mathématiques au Sénégal, c’est aussi des infrastructures et des équipements en matériel pédagogique et didactique insuffisants. « Le Sénégal compte plus de 10 500 écoles élémentaires ; près de 83% sont publiques. Parmi les écoles publiques, moins de la moitié, soit 46%, disposent d’électricité et seule une minorité, 14%, a accès à Internet. À l’échelle nationale, les écoles élémentaires publiques accueillent en moyenne 37 élèves par groupe pédagogique. Elles ne peuvent, toutefois, pas assurer des conditions adéquate de travail à l’ensemble de leurs assise et 0,8 manuel scolaire de mathématiques par élève. Dans certaines régions, la situation est plus défavorable encore, jusqu’à 60 élèves par groupe pédagogique et moins d’un manuel pour deux élèves. A cela s’ajoutent des inégalités d’accès à la préscolarisation », fait savoir le Pr Andrée Marie Diagne. Compte tenu de tout cela, l’équipe de recherche et d’évaluation constituée d’éminents professeurs d’université et de techniciens de l’enseignement fait plu- sieurs recommandations. Entre autres, elle préconise l’accès à la préscolarisation et à la scolarisation primaire des enfants au Sénégal. « Il faut bâtir des écoles et les équiper. L’on ne saurait améliorer les per- formances des élèves en mathématiques s’ils n’ont pas accès à des écoles en dur, comportant des salles de classe équipées, des soins de santé et un accès à l’eau po- table. Il faut ouvrir des écoles pour mieux ré- pondre aux besoins de scolarisation des populations. Initier une politique d’ouverture d’écoles de proximité à grande échelle. Cela permettra de rapprocher les populations de l’école. Cela permettra également de désengorger les classes pléthoriques et d’améliorer, ainsi, les conditions d’enseignement-apprentissage des mathématiques », souligne le Pr Moustpha Sourang, grand témoin de la conférence du Confemen et doyen de la Fastef.

Les scientifiques demandent aussi l’articulation de l’enseignement des mathématiques aux pratiques scientifiques actuelles <<Il faut impliquer les communautés locales dans la conception des programmes d’enseignement en mathématiques», pense

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