
Alors que le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) observe une grève de 72 heures, du 24 au 26 juin, l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (UNAPEES) monte au créneau. Si elle dit comprendre la légitimité de la revendication syndicale, elle juge inacceptable la menace de boycott du baccalauréat brandie par le SAES.
À l’origine de la grève : la non-application du décret n°2025-398 du 7 mars 2025 portant revalorisation de la pension de réversion. Une mesure attendue par les enseignants du supérieur, mais encore en souffrance selon le syndicat.
Dans un communiqué rendu public ce mercredi, l’UNAPEES rappelle son soutien à cette revendication jugée “légale et légitime”. Mais l’organisation parentale tire la sonnette d’alarme sur les conséquences que pourrait entraîner une perturbation de l’organisation du baccalauréat, prévue dans les prochains jours.
“L’examen du baccalauréat n’a rien à voir avec ces revendications. Les candidats ne doivent pas être les victimes d’une situation conflictuelle qui ne les concerne pas”, déclare l’Union, dénonçant une déclaration “inopportune et inacceptable” du SAES, qui n’a pas écarté l’idée de boycotter la présidence des jurys.
Au-delà du syndicat, l’UNAPEES pointe également l’attitude passive des autorités. Le communiqué note avec amertume “le mutisme du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation” face à une crise qui menace le bon déroulement d’un moment décisif dans la vie de milliers d’élèves.
Le président de l’UNAPEES, Abdoulaye Fané, appelle l’État à “prendre ses responsabilités sans délai” et à tout mettre en œuvre pour éviter des perturbations qui pourraient, selon lui, “porter un préjudice grave à l’avenir de toute une génération”.
Les jours à venir seront décisifs, à mesure que s’approche le début des épreuves du baccalauréat. Du côté des parents, la vigilance est de mise. Le message est clair : pas question de sacrifier l’avenir des enfants sur l’autel des revendications corporatistes.